Le 30 mai 2025

Le discours du Trône reconnaît notre passé, notre présent et notre avenir

Le 30 mai 2025

Le 27 mai, le roi Charles III a ouvert la 45e législature du Canada par un discours du Trône qui a souligné les priorités du gouvernement libéral nouvellement élu et a rappelé aux Canadiens l'importance des relations entre nos deux pays.

Le Premier ministre Carney a fait preuve d'un grand discernement en invitant le roi au Canada pour prononcer le discours du trône, compte tenu des tensions récentes entre les États-Unis et le Canada en matière de commerce et de souveraineté.  

 Bien que le soutien à la monarchie au Canada ait diminué au fil des ans, notre histoire en tant que nation a été reconnue et représentée par le rôle du roi dans cette nouvelle session parlementaire. Le symbolisme du discours du trône prononcé par le roi cette semaine illustre la dynamique politique du nouveau gouvernement libéral. Alors que le Bloc Québécois s'est abstenu de participer au discours en signe de protestation, les libéraux et les conservateurs étaient pleinement représentés et ont soutenu le rôle du roi au Parlement, en particulier sur la question d'un Canada souverain et fort. La participation du roi au discours du Trône a brouillé les frontières de la partisanerie et a créé une distraction temporaire par rapport au contenu du discours, qui est souvent utilisé par les partis d'opposition pour contester le gouvernement. Le discours contient des références fortes à notre souveraineté, notamment « l'identité unique du Canada » et « le vrai Nord est en effet fort et libre ».

 Le discours a également exposé les priorités du Premier ministre et de son nouveau gouvernement, soulignant un changement de priorités par rapport aux libéraux de Trudeau. Il s'est notamment engagé à réduire les dépenses publiques d'une moyenne de 9 % par an à moins de 2 % par an. L'accent est également mis sur la réduction des barrières commerciales internes, l'augmentation du commerce international, l'investissement dans le logement et l'engagement de réduire les formalités administratives pour les projets « d'importance nationale », notamment les oléoducs et gazoducs.  

 Si l'ampleur et le ton des politiques présentées dans ce discours du Trône marquent un net changement par rapport au précédent gouvernement de l'ère Trudeau, j'espère que le nouveau gouvernement Carney proposera des politiques qui reconnaissent le secteur privé canadien et son rôle dans le soutien de la force économique du Canada par le biais de l'emploi et des recettes fiscales. Le succès de notre pays dépend de la capacité de notre secteur privé, grand et petit, à investir et à soutenir le Canada. Le secteur privé canadien représente environ 88 % de tous les emplois du pays, employant plus de 13,5 millions de personnes et contribuant de manière significative à notre succès à long terme en tant que nation. Alors que nous continuons à faire face à des vents contraires sur le plan économique au Canada, notre secteur privé fera le gros du travail pour soutenir notre pays pendant cette période difficile. Le gouvernement doit mettre en place un environnement réglementaire et fiscal qui permette aux entreprises de continuer à croître et à prospérer au Canada. 

 L'avenir nous dira si le gouvernement Carney peut effectivement mettre en œuvre les objectifs qu'il s'est fixés, mais sans un secteur privé fort, nous ne serons pas en mesure de soutenir notre pays et de renforcer notre rôle au sein de la communauté internationale.  

- Dan Bordonali, président-directeur général

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